Régime linguistique de l’UPU
Le principe selon lequel la langue française est la langue officielle de l’Union existe
depuis les origines de l’UPU. Ce principe s’appliquait tant aux Actes et à la documentation
de l’Union qu’aux délibérations des Congrès et au travail du Bureau
international. Cependant, dès le Congrès de Madrid 1920, la question s’est posée
de savoir si l’espagnol et l’anglais devaient être utilisés comme autres langues
officielles, soit pour les discussions au Congrès, soit pour la documentation à
publier par le Bureau international. Le problème évolua ensuite diversement en ce
qui concerne les langues à utiliser pour les délibérations des organes et la
documentation. Depuis le Congrès de Stockholm 1924 et jusqu’au Congrès de
Paris 1947 inclusivement, les Règlements intérieurs des Congrès prévoyaient, à
titre exceptionnel, la possibilité pour les délégations de se servir d’interprètes
désignés par elles pour parler en langue française en leur nom. Le Congrès de
Bruxelles 1952, bien qu’ayant maintenu la langue française comme seule langue
officielle de l’UPU, a autorisé pour ses délibérations un système d’interprétation
simultanée en langues française, anglaise, espagnole et russe, les délégations
ayant également – à titre exceptionnel – la possibilité d’avoir recours à un interprète
désigné par elles pour présenter en français ou dans une des autres langues
admises leurs observations ou propositions. Dès ce Congrès, il fut jugé désirable
– eu égard aux mesures à prendre avant les réunions en vue du fonctionnement du
nouveau système (location d’installations techniques, engagement d’interprètes
particulièrement qualifiés, etc.) – d’insérer dans la Convention elle-même des
dispositions impératives sur le régime linguistique de l’Union, de manière à régler
le problème des langues, non seulement pour les prochains Congrès, mais également
pour les réunions des autres organes de l’Union.
La question des langues à utiliser pour les Actes et la documentation de l’Union fit
l’objet de différentes propositions aux Congrès de Paris 1947, Bruxelles 1952 et
Ottawa 1957. Ces propositions n’ont pas été retenues. Le Congrès de Vienne
1964, après de très longs débats, a décidé de maintenir le principe selon lequel la
langue officielle de l’Union est le français, mais il a admis que la documentation de l’Union pourrait être fournie en d’autres langues à la demande des intéressés et
selon les modalités fixées à l’article 108 du Règlement général.
Tout en maintenant le français comme unique langue officielle de l’Union, le
Congrès de Lausanne 1974 a admis, en plus du français, les langues anglaise,
arabe et espagnole pour la documentation de l’Union et selon le système fixé à
l’article 108 du Règlement général.
Le Congrès de Rio de Janeiro 1979 a admis à son tour la publication officielle de la
documentation de l’Union dans les langues allemande, chinoise, portugaise et
russe, mais en limitant à 50 000 francs suisses par année et par groupe linguistique
la prise en charge par l’Union des frais y relatifs (voir article 108, paragraphes
1 et 6, du Règlement général et résolution C 106/1979). Le Congrès
de Hamburg 1984 a, par sa résolution C 63/1984, porté le montant précité à
150 000 francs suisses.
En même temps qu’il a confirmé que le français est la langue officielle de l’Union,
le Congrès de Séoul 1994 a admis l’anglais comme deuxième langue de travail du
Bureau international, à côté du français, et a établi le principe selon lequel les
Pays-membres qui utilisent la langue officielle supporteront une partie du coût de
la traduction des documents vers cette langue.
Вышеприведённый текст поясняет почему надписи по-французски на оборотке.
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